Selon un sondage LH2, le Président totalise 63 % d'opinions positives.
Nicolas Sarkozy est de plus en plus en état de grâce. Selon le baromètre mensuel LH2 pour Libération, non seulement la popularité du chef de l'Etat reste très élevée, mais elle augmente malgré la déconvenue de la droite aux élections législatives. 63 % des personnes interrogées ont une «bonne opinion de Nicolas Sarkozy en tant que président de la République». Les opinions favorables augmentent de six points par rapport à l'enquête des 11 et 12 mai, au lendemain de la victoire présidentielle de Nicolas Sarkozy. 25 % des personnes interrogées ont même une opinion «très positive» à l'égard du chef de l'Etat, alors qu'ils ne sont que la moitié (12 %) à afficher un sentiment «très négatif».
Autre surprise : le président de la République est légèrement plus populaire dans les catégories modestes (60,8 %) que dans les couches supérieures (57 %).(...)
S'il est sans surprise très populaire à droite (95 %), Nicolas Sarkozy parvient quand même à séduire 39 % des sympathisants de gauche, un chiffre en hausse de 13 points depuis les lendemains de son élection. Et un électeur socialiste sur trois l'approuve. «Ces données infirment l'idée selon laquelle la TVA sociale aurait privé Nicolas Sarkozy d'une part de la confiance qui lui est accordée, en particulier dans les catégories sociales modestes et par les sympathisants de gauche, avance François Miquet-Marty, directeur des études politiques de l'institut LH2. Autrement dit, il a parfaitement surmonté la séquence TVA sociale.»
D'où vient ce succès ? Un capital de «confiance réformatrice», assure François Miquet-Marty. Pour les Français, Nicolas Sarkozy est un président qui va changer les choses. Il est notamment crédité d'une très forte confiance (71 %) en matière de préservation de l'environnement et de réduction de l'insécurité. 58 % des personnes interrogées pensent également que Nicolas Sarkozy et le gouvernement Fillon vont «réduire le chômage». 37 % des sympathisants de gauche lui font même confiance en la matière.
En revanche, un certain scepticisme règne quant à la réduction des inégalités sociales : 51 % croient qu'il le fera contre 46 % d'un avis opposé. En matière d'inégalités, le clivage droite-gauche reste fort, mais pas le clivage sociologique : 51 % des ouvriers pensent que le nouveau pouvoir réduira les inégalités, alors que les cadres et professions intellectuelles supérieures ne sont que 27 % dans ce cas. Moitié moins ! La thématique «Travailler plus pour gagner plus» a marqué des points dans les classes populaires.(...)
source : Libération.fr